Traverser le temps et les événements, et rien ne change réellement intérieurement. Où est passé "l'aube de ce monde nouveau" sur lequel le mental de tous semble avoir spéculé ?
Te sens tu neuf aujourd'hui ? Déboussolé certes, mais neuf ? Ou alors te voilà reparti à peu de choses près comme avant ? A si peu de choses près... que cela finalement est insignifiant et déjà un avenir se profile chargé de passé. La peur du vide, du rien, est si forte pour un être humain que ses aspirations les plus fortes se dégonflent tels des ballons de foire. Regarde ce vide, tu sais bien de quoi je parle, même si et surtout tu gesticules les bras chargés de projets. Derrière ces paquets là se tapis l'insidieuse angoisse existentielle. Peux-tu embrasser ce vide, t'abandonner à lui ? En toute simplicité, sans te débattre, droit sur tes deux pieds, du haut de ta vulnérabilité ? Ton immortalité à la barre, celle du capitaine bien-sûr pas celle de l'accusé, dans cette sobriété presque arrogante. L'équation est clairement posée : Vivre ou faire des compromis, encore et encore. Tant que ce vide n'est pas vu, vécu, pour ce qu'il est, à savoir la plénitude, je traîne mon passé au présent, je me ferme à toutes les possibilités, sans parler des plus follement évidentes auxquelles mon mental n'a pas accès. Tu ne sais pas, tu ne sais plus ? C'est bien, c'est plein. L'inspiration est une enfant joyeuse, elle a besoins de l'espace, du "vide" que tu veux bien lui faire pour venir danser en toi. Et alors tu sauras.
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AuteursNathalie et Jocelyn Thénoz CatégoriesArchives
Novembre 2020
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