L'été ronronne encore et pourtant déjà les âmes s'apprêtent, l'horizon grand ouvert, le coeur confiant au delà des ondulations de la surface créées par le vent des inquiétudes sourdes.
Sur la ligne de départ, bien dessinée bien nette, les âmes savent de toute leur majestueuse nonchalance. Elles savent. Elles savent que rien de ce qui advient n'est étranger à leur profond Dessin. Septembre arrive alors avec la saveur délicieuse du champs des possibles, dans le rire d'enfant que tout ce qui semble avoir été soigneusement organisé par le personnage sera divinement bousculé. Néanmoins, fidèles à nos désirs d'expériences, nous jouons le je et feignons de croire en la solidité de nos plans, taillant nos crayons en dociles écoliers. Le silence d'avant septembre est symphonique et solennel même s'il a des tongs aux pieds. Là , immédiatement, sur place, tu peux le respirer. Il est là devant toi et tu en fais parti, c'est une cathédrale, celle de ta cage thoracique dont la nef palpite. Sur la ligne de départ, cette distance là se danse bien plus qu'elle ne se court. Le tempo est universel et les variations individuelles sont requises. Danse ta vie au lieu de la penser ! Tu es attendu sur la piste du dense. Dense ta vie au lieu de la panser ! Sinon ta voix manque au chant du silence...
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AuteursNathalie et Jocelyn Thénoz CatégoriesArchives
Novembre 2020
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